Comédie

En 1984, je l’ai vu au théâtre Antoine, dans une pièce dont le nom m’échappe, peu importe. Le moment fort, c’était une escale à Paris avec Pascale, un repas chez Julien, et puis Francis dans ses oeuvres ! Trente ans plus tard, faut-il que je recompte, le revoir ! Hésiter à le reconnaître quand il s’approche, s’asseoir, le sentir, pouvoir le toucher, l’entendre respirer, le humer, l’étranger. Camus nous réunit. La peste soit de cette mémoire qui défaille ! Etre à Avignon, retourner au théâtre en toute saison, sous la pluie et dans le froid, je n’en reviens pas ! Voir des comédiens comme à la maison. Ils sont chez eux, nous sommes tous de passage.

Inspiré, Huster, quand il tisse des liens entre Molière et Albert, entre Chaplin et Marlène. Quand tout s’emmêle, entre Guitry le père et Jouvet Louis. Quand Arletty tend la main à Madeleine, et Barrault. Un univers, celui du théâtre, de la comédie à la française, qui n’est pas toujours comique, de Scarlett à Céline. Je n’ai pas vu le temps passé. Tant de destins mêlés qu’il s’est amusé à nous conter, ceux qu’il a connus, ceux qu’il a croisés, ceux qu’on lui a racontés. L’histoire dans l’histoire. Il n’y a pas de hasard, seulement des rencontres qui forgent un destin. S’en étonner.

Demain, il va dédicacer son livre à la FNAC. Pas sûr que je vais l’acheter, pas certain que je lui apporterai des chocolats, ni même qu’il m’embrassera. Peut-être que j’irais juste le féliciter. Le remercier. Lui dire qu’en rentrant j’ai trouvé un message virtuel qui m’a fait remonter en 1984 ! S’amuser de la vie comme d’une comédie. 

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