Madeleines…

Retrouver le goût de l’enfance, celui des madeleines qu’on faisait en cuisine avec maman, quand elle avait encore le temps de cuisiner. Le temps de se tromper dans les quantités et la durée, de faire brûler les gâteaux secs. Il me souvient. Alors, en ce jour particulier, l’envie de faire un cake pour ma fille, à l’ancienne. J’aurais pu regarder la recette dans le vieux livre de cuisine, ou même dans un nouveau. Mieux sur Internet, comme il convient désormais. Mais non, je voulais me souvenir qu’un quatre-quart, c’est quatre parts. Quatre oeufs pour un quart de kilo de sucre, un quart de kilo de farine et un quart de kilo de beurre. C’est beaucoup vous croyez ? Ca m’a l’air trop en effet ! Une recette qui date du temps où on ne connaissait pas l’allégé. Une recette heureuse, du temps d’après guerre, où on n’avait plus peur de manquer de navets. Une recette à faire le dimanche pour manger toute la semaine. Remplir le moule à manquer à ras bord.

Retrouver le goût des ingrédients, tour à tour mélangés, du sucre et des oeufs, du beurre ajouté, puis de la farine tamisée. Un délice. Lécher la cuillère, le fouet, puis le plat. Je crois bien que je n’aimais cette recette-là que pour ce plaisir-là. Le goût, je l’ai retrouvé. Sensiblement différent avec du sucre roux-bio-équitable, mais semblable quand même. Complicité avec l’étudiante. Mais pourquoi tu ne prends pas le batteur électrique ? Fouette ma fille, fouette, c’est un cake à l’ancienne ! Et les blancs, les ajouter ou pas ?  Battus en neige, il faudrait. Fouette ma fille, fouette ! Heu non, finalement prends le batteur. L’électrique ? Ben oui, l’ancien à la main, comme un moulin, a disparu depuis longtemps. Utilise une maryse pour aérer la pâte de marèse. La transférer puis l’admirer. On se régale déjà…

Mais le résultat attendra. C’est à ce moment-là que le four nous a lâché ! Ravive les braises du foyer, Cendrillon, souffle. Mais non, voyons, va plutôt chez la voisine ! Je crois qu’elle y est, car dans sa cuisine on bat le briquet. C’est convivial à Liège, je vous ai déjà dit. Même sans four banal, il ne sera pas dit qu’on sera privé de pain, et certainement pas de brioche ! Four ou pas, prendre la clé, traverser la cour. Ce gâteau-là aura toujours un goût particulier, unique. Celui du jour on a été cuisiné dans la cuisine de france en son absence. C’était à la Toussaint, comme il faisait beau. En 2015, tu crois ? Mais oui, souviens-toi, à cette époque j’étudiais l’histoire du rock… et on réécoutait tous les albums de Pink Floyd. Tu crois, déjà, encore ? Je savais bien qu’ils traverseraient les ans. Classiques ils deviendront, maman ! J’avais raison. Intemporels, ils sont. 

  

2 thoughts on “Madeleines…

  1. Bon ? Oui, et encore meilleur le lendemain !
    Beau ? Oui, et bien plus beau que l’affreux qui s’était invité pour Halloween 😉

    Like

Comments are closed.